6 oratoires et 2 chapelles
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Face au cimetière se trouve la chapelle funéraire de la famille Degardin François qui concerne Célestin Degardin, propriétaire, né en 1839 et décédé en 1914 à Dourlers, fils de Célestin et d’Angélique Mathieu, marié en 1864 à Limont-Fontaine avec Zelmire François fille d’Augustin et de Rosalie Lefranq née en 1840 et décédée en 1916 à Dourlers. Cette chapelle datée environ des années 1890 porte le nom de chapelle Delcroix car elle est située dans la rue alors appelée chemin vicinal n° 5 dit chemin de la Croix.
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Situé sur la route permettant aux pèlerins de rejoindre Walcourt, en Belgique, pour le pèlerinage à Notre-dame, ce bâtiment du XV e s remanié au XVII e s, servait d’hôtellerie aux voyageurs de passage. Dans les années 1980 on admirait encore un bâtiment plus imposant constitué de la chapelle dédiée à St Julien, St Eloi, St Sébastien, St Antoine. Seule subsiste aujourd’hui la chapelle dont le mur visible de la route présente une porte d’entrée surmontée d’un encadrement de pierre en forme d’accolade.
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Journées du Patrimoine du 20 septembre 2009 avec conférence de Me Michel Défossez au Mont-Dourlers en septembre 2009
A l’occasion de la 26 ème édition des journées européennes du patrimoine la chapelle Saint Julien a été ouverte au public et de nombreuses personnes invitées par l’association « Dourlers d’ Hier et d’ Aujourd’hui » ont pu assister à une conférence de Me Michel DÉFOSSEZ, Président de la Société Archéologique et Historique d’Avesnes.
Me Michel Défossez : «Le bâtiment est assez exceptionnel . C’est la première fois qu’on fait quelque chose . La première fois que la chapelle est ainsi à l’honneur des Journées du Patrimoine. Il y a une association à Dourlers qui s’est mise en route pour sauvegarder cette chapelle. J’ai voulu l’aider un peu en mettant un petit coup de projecteur là-dessus car le bâtiment de Mont-Dourlers est quelque chose de tout à fait exceptionnel. Il s’agit aussi de conforter un dossier pour obtenir des subventions. C’est une des activités de la société archéologique. Qui dit subventions, dit restauration ou entretien et ce bâtiment mérite toute l’attention des amoureux des belles pierres. Qu’était donc cette chapelle ? Il faut l’imaginer avec un bâtiment bien plus important à côté. C’était au XVe siècle un refuge pour voyageurs et pèlerins sur le chemin comme on a sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce bâtiment remonte à 1633. Il est exactement analogue à l’ancien hôpital d’Avesnes. Le style d’architecture est semblable. Il y avait une chapelle et des lits pour les voyageurs. Et aussi un logement pour le chapelain. Le logement a fini par brûler. Il n’y a plus que l’aspect chapelle qui subsiste. »
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Résumé de la conférence par Gérald Collet du CHGB (consultable également dans la revue 16 sur le site http://www.chgb.org/bulletin123/CHGB16.pdf)
1- description : La construction est sur un soubassement en pierre, puis élevée en briques de dimensions et texture caractéristiques du 17ème siècle. En fait, la construction, sans origine précise, date de la fin du 15ème. Détruite en 1622, elle a été reconstruite en 1633 (source donnée: Isidore Lebeau). L’autel et le retable cachent un ancien vitrail qui a été obturé (emplacement visible de l’extérieur). De ce fait, deux ouvertures vitrées ont été pratiquées sur les murs adjacents. Sur le mur opposé on voit une ouverture, d’origine improbable, murée au cours de l’histoire. On suppose qu’il s’agissait d’une communication entre la chapelle et l’hôpital, puisqu’au 16ème siècle, une dizaine de lits étaient installés jusqu’à l’intérieur même de la chapelle. La charpente est en bon état. Il n’y a jamais eu de plafond. Les pierres bleues de l’entrée sont de format différent. L’entourage des fenêtres et le linteau de la porte d’entrée sont dits: « harpés ».
2- Histoire : L’ensemble était un établissement hospitalier (accueil – hospice et hôpital) destiné d’une part aux pèlerins sur l’un des chemins de St Jacques de Compostelle qui pouvaient s’y restaurer et reposer (2 jours au maximum), et d’autre part aux pauvres des environs qui y étaient hébergés et nourris. Une messe était célébrée toutes les semaines dans la chapelle par le curé de Dourlers. La chapelle, qui porte le nom de Saint Julien (l’Hospitalier), patron des hospices, hôpitaux, pèlerins, aubergistes, passeurs… est aussi dédiée à Saint Antoine (l’Ermite) qui protège de la peste, la lèpre et les maladies vénériennes, Saint Eloi (comme la fontaine voisine de Floursies) et Saint Sébastien (lèpre et épidémies diverses). En 1622, l’ensemble est détruit par Ernst von MANSFELD, « terreur » de la Guerre de Trente Ans (1618- 1648), reître au service des Protestants. Après un échec devant Chimay, il évite Avesnes fortifiée pour saccager Dourlers. Le village est rasé et, avec lui, l’établissement hospitalier. Il est reconstruit en 1633, et la chapelle se voit dotée d’un équipement pour la messe en 1636. Après le rattachement à la France par la paix de Nimègue (1678), l’existence de l’établissement est menacée par Louis XIV qui rattache tous les petites unités hospitalières aux grands ensembles militaires, notamment à Avesnes. D’autre part, la population démunie de Dourlers n’a pas les moyens de s’offrir les services d’un chapelain et les messes ne rapportent pas suffisamment. Sur l’inventaire de 1780, les biens de la chapelle (donations) sont de 30 ha qui rapportent environ 600 livres/an. L’hôpital bénéficie de quelques subsides également sous forme de dons. La Révolution épargne l’hôpital, bien de la commune. La chapelle tombe en désuétude mais subsiste. En 1931, l’incendie d’une propriété agricole voisine détruit l’hôpital. Actuellement la « Chapelle Saint Julien » est propriété de la commune de Dourlers.
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Participer à la réfection de la chapelle Saint-Julien, ça vous tente?
En novembre 2013, la municipalité de Dourlers, via la Fondation du patrimoine, a lancé une souscription pour sauver la chapelle Saint-Julien. La première phase des travaux vient de s’achever. Il manque environ 40 000 € pour financer la réfection de l’intérieur.
Par É.b. | Publié le 15/04/2017
La première phase des travaux s’achève.
Pour apercevoir la chapelle Saint-Jean, il faut emprunter la route menant à Sars-Poteries et s’arrêter au mont Dourlers. Elle trône au beau milieu d’une pâture, entourée d’un échafaudage. Plus pour très longtemps. Marie-France Willot la contemple, émue : « Regardez, comme elle est belle ! » La retraitée fait partie de cette poignée de bénévoles, réunis au sein de l’association Dourlers d’hier et d’aujourd’hui, à en avoir fait une priorité. Leur combat remonte… à 2005. À l’époque, le bâtiment est dans un piteux état avec ses murs élimés, son pignon fendu du haut en bas et l’eau qui s’infiltre.
L’édifice, propriété de la commune, fait partie du paysage depuis toujours. Sa création remonterait au XVIe siècle. À l’époque, il faisait partie d’un hospice et accueillait indigents et pèlerins qui partaient pour Compostelle. Plusieurs fois brûlé et détruit, il a traversé les guerres et les révolutions. Jusqu’à cet incendie, il y a environ 25 ans, qui n’a laissé debout que la petite chapelle. « Cette chapelle n’est pas à moi, pourtant j’y suis très attachée, confie Marie-France Willot. Il fallait faire quelque chose pour la sauver, sinon elle serait tombée dans l’oubli. »
Vingt-neuf dons
Devant l’urgence, la Dourlésienne fait appel aux bonnes volontés. Sans grand succès. « Y’a qu’à la télé qu’on voit des dizaines de gens se mobiliser pour sauver une maison ! » Les travaux de restauration sont lourds, estimés à environ 137 000 €. Le chantier a été pensé en deux temps : la couverture, la charpente, le gros œuvre et l’aménagement intérieur.
La municipalité, via la Fondation du patrimoine, lance une souscription en novembre 2013. L’objectif : inviter les particuliers, croyants ou amoureux des vieilles pierres, à s’associer à la démarche. À ce jour, 29 dons ont été reçus, provenant d’habitants de Dourlers, Thun-Saint-Amand, Roncq, etc. Soit la somme de 10 330 € – dont 6 000 € versés par Dourlers d’hier et d’aujourd’hui, le fruit des manifestations organisées ces dernières années – auxquels s’ajoutent 5 000 € de la Fondation. La première phase des travaux, qui a débuté au printemps 2016, s’achève la semaine prochaine. Elle a été financée à hauteur de 70 % par la région, le restant par la souscription et la municipalité. « La chapelle est hors d’eau. La charpente, l’un des murs ainsi que le clocheton et ses deux abat-sons ont été refaits », se réjouit Fabrice Piotrowski, le maire. Reste la seconde phase qui concerne la réfection des intérieurs, du retable et la mise aux normes électriques. Soit 37 000 €. Le chantier n’a pas encore été programmé, faute d’argent. M.-F. Willot rappelle que la souscription est toujours ouverte. Un appel du pied aux éventuels mécènes et donateurs. « Cette chapelle fait partie de notre histoire. Préserver notre mémoire, c’est l’affaire de tous. »
Pour faire un don : www.fondation-patrimoine.org/les-projets/chapelle-st-julien-de-dourlers
La Voix du Nord 16 Avril 2017