1 oratoire et 1 chapelle
Carte à partir de Google Maps
Carte à partir de Mappy
Chaque élément a sa propre forme : le socle ressemble aux pieds des colonnes d’une église, le fût est cylindrique et la niche est taillée dans un seul bloc surmontée d’une couronne formée de 6 flammes qui se prolongent à l’arrière de l’édifice. En réalité c’est une ancienne borne taillée dans la pierre d’un menhir et christianisée. Il suffirait de toucher ces 6 épines pour être soulagé de maux de tête. Ici la terre est sablonneuse et propice à la prolifération de la partenelle ou grande camomille, plante à fleurs jaunes diffusant une odeur très forte et efficace contre… les migraines.
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Historique :
L’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem possédait en 1167 une terre à Ecuélin, propriété antérieure des chanoinesses de Maubeuge. En 1224, est établie une commanderie-hôpital pour accueillir les pèlerins en route pour la Terre Sainte. De cet ensemble ne demeure que la chapelle.
Inscription par arrêté du 31 décembre 1999 aux monuments historiques.
Description :
Elle présente un plan quadrangulaire (8 x 5 mètres), un chevet plat orienté vers l’est, une épaisse maçonnerie, un parement partiellement arraché, en moellons équarris et assisés, des besaces d’angles en pierre taillée. La façade occidentale comporte un mur pignon à trois niveaux d’élévation séparés par un codon larmier, autrefois à redents de brique, une porte en plein-cintre avec tympan aveugle reposant sur deux consoles moulurées.
Au deuxième niveau est ouverte une baie en plein-cintre à double ébrasement. Les murs latéraux et le chevet sont percés dans la partie haute de fenêtres du même type.
Cet édifice est un des rares exemples d’architecture romane en Avesnois, témoignant encore aujourd’hui de l’œuvre des Chevaliers du Temple dans le Nord de la France.
L’autel a été transporté au château de Montcornet dans les Ardennes.
Deux photographies réalisées entre 1894 et 1914 par Augustin Boutique restituent l’état de la chapelle avant qu’elle ne perde sa toiture. Celle-ci était légèrement retroussée. Sur le pignon du chevet est visible une wamberge, mot régional qui désigne la disposition des briques placées obliquement en épi.
Retrouvé par l’Association Protection du Patrimoine d’Ecuélin » en juin 2008, après 48 ans dans les Ardennes, l’autel templier est de retour à Ecuélin. Sauvé de la démolition de la chapelle par l’Abbé Lusigny, en 1960, l’autel templier est l’ultime pièce de ce monument. Depuis 1233, date probable de son installation dans la chapelle, l’autel a vécu plus de 365000 offices religieux et porte en son sein une grande partie de l’histoire de notre région. L’autel est incrusté des croix de l’ordre souverain militaire et hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte. La pierre de 800 kg brisée en trois morceaux porte la trace des méfaits du temps et du climat. Elle est désormais abritée et visible dans la grotte de l’église Saint Martin.
Source : Guillot Catherine de l’Inventaire général du patrimoine culturel. Culture.gouv Base Mérimée.
Cette chapelle se situe au Nord Est d’un ensemble comprenant une ferme reconstruite au XVIII siècle sur un plan à cour fermée. La porte sur rue du logis est surmontée d’un blason bûché et d’une date, 1763. Le pignon sur rue de l’étable reliée au logis par un porche porte la date de 1791, formée de brique dans le calcaire marbrier. Sur le pignon en brique de la grange figure les initiales HM et les dates 1857-1918.
Article de Nos Clochers Octobre 2016